Faut-il parler de l'âme? Réflexions à propos de 2 patients.
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Abstract
Deux patients souffrant d’un cancer broncho-pulmonaire métastatique ont évoqué l’âme.
Patient 1 : il ne signale aucune inquiétude face à la mort « je suis au clair avec ma spiritualité ». Il croit en une vie après la mort, avec lumière et amour, dans la paix de Dieu. De retour à domicile, il écrit par mail avant son décès : « je crois avoir trouvé une approche pour parler de la spiritualité. Référez-vous aux temps anciens et aux médecines orientales ou africaines, quand les médecins étaient aussi des médecins de l’âme »
Patient 2 : une forte angoisse a cessé brutalement « Docteur, j’ai découvert que j’avais une âme et qu’elle est belle ». Cette découverte est liée à la discussion avec un chaman, accompagnant sa famille. Ce patient a évoqué un grandissement de son âme, et son immortalité.
Des étudiants hospitaliers (EH, 26/31) ont participé à une étude par questionnaire sur la perception face à la fin de vie. Pour 21 EH (81%) l’âme existe. Leurs définitions parlent de souffle, présence, croyance, entité abstraite, invisible, ce qui donne la vie, ce qui reste après la mort, Divine ou moléculaire. Parmi eux, 10 pensent que l’âme est immortelle, 2 non, 7 doutent et 2 ne savent pas. La croyance la plus fréquente est l’existence de l’âme (81%), suivie de l’existence de Dieu/Puissance supérieure (62%), puis d’une forme de vie après la mort (54%).
Conclusion : Un patient évoque l’âme et son immortalité. L’autre souhaite un médecin de l’âme. Même si notre civilisation ne parle plus de l’âme, l’existence de l’âme est une croyance forte chez les étudiants hospitaliers. Face à une souffrance spirituelle, faut-il aborder la question de l’âme et en parler? En médecine globale, faut-il redonner, à côté du corps, une place à l’âme ?
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